mardi 14 janvier 2014

Retour sur Agile France 2013 (3/3) : Le Respect en action




Depuis quelques années, j'entends parler de pratiques agiles qui révolutionnent de manière forte et positive les projets informatiques dans tous les domaines. Voulant à mon tour travailler en mode agile, j'ai décidé de m'inscrire à la Conférence Agile France 2013.
Cette série de 3 articles retrace les deux jours (23 et 24 mai 2013) passés au Chalet de la Porte Jaune à travers mes sessions préférées :

 

Le respect en Action


Ce fut une très bonne session. Les orateurs Cyrille Deruel et Jonathan Scher ont présenté le respect comme un véritable outil.
Ils ont ainsi illustré, via la description de situations, son importance.

Les situations présentées, sont celles que l'on retrouve dans le monde du travail aujourd'hui. Par exemple :
  • un chef qui n'écoute pas son équipe
  • des personnes qui arrivent en retard aux réunions
  • un collaborateur qui joue avec son téléphone portable lors d'une réunion

La mise en place du respect passe par un changement dans la manière de travailler.
Les différentes étapes de ce changement sont celles décrites par John Kotter :

      Créer un sentiment d'urgence
Cette première étape consiste à créer une contrainte de changement afin de convaincre de la nécessité de mettre en place le respect. Chacun doit être convaincu afin d’amorcer le processus de motivation.

      Créer une équipe de pilotage pour la conduite du changement
Chacune des personnes choisies apportent ses compétences au groupe afin de maintenir l’urgence et de continuer à impulser le besoin de changement.

      Développer une vision et une stratégie
Le plus important pour avancer dans la mise en place de cet outil particulier est de partager les informations, d’être transparent, écouter. Cela peut passer par du management visuel. Le but de cette étape est évidemment de clarifier la vision et la stratégie pour que chaque personne comprenne bien ce qu’il a à faire et pourquoi il doit le faire.

      Communiquer le changement de vision
Pour être plus respectueux : il faut le dire. Par exemple, en organisant des réunions telle que Le One on One. Cette rencontre entre un manager et son collaborateur permet une meilleure communication au sein des équipes. 

      Responsabiliser les employés pour une large action
Ainsi ils pourront communiquer efficacement sur la démarche de changement dans toute l’entreprise. Il faut accompagner les équipes et les récompenser pour leur implication.

      Générer des victoires rapides
Il faut savoir fixer des objectifs réalisables à court terme, pour entretenir la dynamique générée par les étapes précédentes. Par exemple, les développeurs doivent pouvoir faire des démonstrations de l’avancé des développements dans un délai restreint pour inspirer la confiance.

     Consolider les gains et produire plus de changements
Les victoires rapides doivent être utilisées comme levier pour construire le changement. Il faut sans cesse s'améliorer pour motiver la mise en place du respect.

      Ancrer les nouvelles mesures dans la culture d'entreprise
Le respect doit faire partie de notre quotidien. Le respect comme véritable outil de travail doit être basé sur :
  • la communication : les équipes parlent en leur nom, chacun doit s'assurer un temps de parole, ne doit pas couper la parole, doit poser des questions ouvertes. il faut savoir reformuler, utiliser des métaphores, et communiquer sur les objectifs et pas les moyens.
  • la considération : ne pas regarder les écrans mais toujours les personnes, donner du pouvoir, faire grandir
  • la coopération : confiance et engagement mutuels au sein des différentes équipes de travail


Conclusion


Au final, cette présentation a été très fluide, originale, et concrète. Elle a apporté une vision différente du travail en entreprise, et nous a donné des outils pour mettre en œuvre celle-ci.



lundi 25 novembre 2013

Retour sur Agile France 2013 (2/3) : Atelier Minimum Viable Product


Depuis quelques années, j'entends parler de pratiques agiles qui révolutionnent de manière forte et positive les projets informatiques dans tous les domaines. Voulant à mon tour travailler en mode agile, j'ai décidé de m'inscrire à la Conférence Agile France 2013.
Cette série de 3 articles retrace les deux jours (23 et 24 mai 2013) passés au Chalet de la Porte Jaune à travers mes sessions préférées :

Atelier Minimum Viable Product  

 

Le but de cette session était de nous familiariser avec le développement d'un produit minimum viable.

Alfred Almendra nous a proposé d'essayer plusieurs outils successifs en groupe restreint (4 à 6 personnes) pour obtenir rapidement un produit cohérent.
L’objectif est de pouvoir valider au plus tôt l’existence d’un besoin et l’adéquation avec la solution imaginée.

Pour cette session, le produit cohérent est une application mobile.
Voici le besoin que nous avons essayé de satisfaire : 
Une des personnes présentes aime porter des chemises originales et a du mal à en trouver dans le commerce.

Nous décidons de créer une application mobile qui permet de créer sa propre chemise.
Nous suivons les différentes étapes proposées :
  • la carte d'empathie du futur client
Cette carte va nous permettre de cerner le profil de notre client potentiel et de mieux comprendre ses besoins.Les questions suivantes permettent d'établir cette carte.
  1. que voit-il ?
  2. qu'entend-il ?
  3. que ressent t-il et que pense t-il ?
  4. que dit t-il et que fait t-il ?
  5. que craint t-il ?
  6. qu’espère t-il ?



Il voit qu’il ne peut pas trouver ce qu’il recherche dans le commerce.
Il entend dire que ce qu’il cherche n’est pas disponible.
Il est frustré de ne pas pouvoir trouver de chemises à son goût.
Il craint de devoir porter les chemises de « monsieur tout le monde » et ne pas être original.
Il espère trouver un magasin qui lui propose ce qu’il recherche.
  • le pitch de l'ascenseur qui permet de présenter dans un délai très court son projet avec toutes informations nécessaires





Notre projet se présente ainsi :
FUNKY SHIRT
Marre des chemises tristes ?
Tu veux être original
Crée ta chemise unique et customisée
Et teste-la auprès de tes amis

  • les maquettes pour une application mobile



Nous avons travaillé sur deux maquettes :
  1. un écran de choix du produit avec une chemise vierge et la possibilité de choisir les couleurs, les motifs, de zoomer sur le produit.
     
  2. un écran de visualisation et validation du produit : la chemise créée à l’étape 1 peut être visualisée. L’utilisateur peut l’envoyer ensuite à ses amis pour avoir leur avis
  • la confrontation des résultats à l’avis d’un utilisateur potentiel
Une personne présente dans notre session a examiné les 2 maquettes et nous a expliqué ce qu'elle voyait. L’écran de choix du produit n’était pas très clair pour lui.
  • l'amélioration de l'application avant nouvelle confrontation
Nous nous rendons compte que nous n'avons pas tous la même approche des pages web. Ce qui prouve que les tests utilisateurs sont primordiaux tout au long de la fabrication d'un produit.


Conclusion


Quel dommage, l'atelier était trop court. Malgré cela, c'est celui que j'ai le plus apprécié. Les différentes étapes proposées permettent d'avoir une bonne vision dans un délai très court, du produit attendu.


dimanche 1 septembre 2013

Retour sur Agile France 2013 (1/3) : Personal Kanban


Depuis quelques années, j'entends parler de pratiques agiles qui révolutionnent de manière forte et positive les projets informatiques dans tous les domaines. Voulant à mon tour travailler en mode agile, j'ai décidé de m'inscrire à la Conférence Agile France 2013.
Cette série de 3 articles retrace les deux jours (23 et 24 mai 2013) passés au Chalet de la Porte Jaune à travers mes sessions préférées :

 Personal Kanban : Retrouvez votre efficacité


Guillaume Lours a présenté dans cette session une méthode originale de développement personnel : le Personal Kanban (cette méthode à été créée par Jim Benson, et Tonianne de Maria Barry, et expliquée dans leur livre et leur site Personal Kanban). Cette méthode apporte de la fraîcheur face aux simples "to do list", à la Technique Pomodoro, ou à la méthode Getting Things Done (GTD).

Certains d'entre vous ont peut-être mis en oeuvre au sein d'une équipe cette méthode basée sur le management visuel, à flux tiré (rien ne rentre si rien n'est sorti), avec des limites sur le nombre de tâches dans les colonnes.

Le personal Kanban, utilise les mêmes règles, mais pour un objectif personnel.


Il propose ainsi 6 étapes :
  1. Avoir le matériel
    Un simple carnet facile à mettre dans une poche peut faire l'affaire, ou pour la version électronique, utiliser par exemple trello. A l'instar des équipes, un tableau physique peut aussi être utilisé.

  2. Créer sa chaîne de valeurs

    photo par WFFrederick– Flickr – Licence Commons Creative
       
    Cela consiste à identifier toutes les étapes nécessaires à la réalisation d'un élément du backlog. Classiquement, on créera au minimum trois colonnes :
    • à faire (to do)
    • en cours (doing)
    • fait (done)

    D'autres étapes peuvent être nécessaires.

  3. Établir sa liste de tâches à faire (backlog)
    Il est ici question de lister les choses prioritaires à effectuer, en les classant pour savoir facilement quelle nouvelle tâche commencer.

  4. Établir les limites du travail en cours
     Afin d'éviter d'avoir 10000 choses en cours, et être paralysé ne sachant plus où donner de la tête, il faut se fixer des limites, des contraintes. Cela permet d'avoir une charge de travail soutenable, et d'augmenter la vitesse de réalisation de chaque élément du backlog. En effet, la vitesse augmente car nous pouvons focaliser notre attention sur un faible nombre d'éléments.

  5. Commencer à initier un flux tiré (les 3 chaînes de valeurs sont remplies)
    Un flux tiré implique que tout élément issu du backlog, ne pourra être mis dans la colonne "en cours", que si un autre élément arrive dans la colonne  "fait".
    Comme dans une équipe, cette contrainte implique une mobilisation forte pour finaliser un élément si l'on souhaite planifier puis commencer une nouvelle tâche.

  6. Analyser son travail
    Comme dans beaucoup de pratiques agiles, la rétrospective, l'analyse du travail effectué permet de détecter des patterns comme ici :
    • j'aime / je n'aime pas
    • je fais vite / lentement
    • facile / difficile
    • satisfait / insatisfait
    Ce retour permet d'ajuster les contraintes de son personal kanban ( nombre de colonnes, nombre limite d'éléments dans chaque colonne).

 

Conclusion


 Au final, Personal Kanban est une gestion du temps maximisée pour minimiser le stress et augmenter son efficacité et sa productivité.
L'orateur l'a exposé de façon très claire et très concrète.
Moi qui suis une adepte des « to do list » autant professionnelles que personnelles, cette session était faite pour moi.

Les slides de cette session sont disponibles sur slideshare.